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 Le début polonais
 

   À 18 ans, je ne faisais partie d’aucune organisation de la Polonia. Ce n’est que par hasard que j’ai emménagé à Leuven, en première année d’études, dans une résidence universitaire belge. On y trouve encore ce beau bâtiment du XIXe siècle au style gothique ; nous avions deux chambres à côté de ce bâtiment, donc on vivait dans le luxe. Près du portail se trouvait la liste des habitants. Il y avait un professeur qui était directeur, mais à l’époque, on n’utilisait pas ce mot. Nous l’appelions président, parce qu’on appelle président le chef de ce type de collège. À Leuven, c’était comme ça autrefois. Le professeur d’histoire était prêtre. Il aimait beaucoup les Polonais. Il allait souvent en Pologne et avait de très bons contacts avec Lublin. D’ailleurs, plus tard, c’est grâce à ce contact que j’ai obtenu une bourse pour Lublin. Il accueillait aussi toujours des invités de Pologne qui habitaient dans des chambres dans une autre aile de ce  bâtiment. Quand ils venaient de Pologne, ils étudiaient ici quelques temps. Il y avait un certain nombre de Polonais à l’époque ; par exemple, c’est à cette époque justement que j’ai rencontré monsieur Mikołajczak qui est mort il y a quelques années. Certains Polonais qui sont venus ici y habitaient. Parmi eux, il y avait Kazik Zaniewski. Il était très engagé à une époque. Mik Kuszkiewicz et les autres… Je ne les connaissais pas, mais il y avait beaucoup de cercles d’étudiants polonais à l’époque à Leuven. Kazik savait dans quelles résidences habitaient les Polonais. C’est lui qui pensait le plus aux Polonais qui allaient venir plus tard, pour une bourse ou pour écrire leur doctorat. Un jour, il a vu une liste d’étudiants belges et une liste d’invités. Et sur cette simple liste d’étudiants belges, il a trouvé le nom Ptaszyński. Il m’a envoyé une invitation pour une réunion du cercle des étudiants polonais. C’est ainsi que je m’y suis rendu, je m’y suis inscrit et j’ai été membre pendant 4 ans. J’ai connu beaucoup de monde : Mytka, Ryśka, et Marcela, ou peut-être Marcelina ? J’y ai connu Mike Kuczkiewicz et Bogna. Il y avait un assez grand groupe de Polonais là-bas. C’est grâce à eux que j’ai connu l’organisation. À Leuven, il y avait le groupe de danse folklorique «Wisła» et quand nous, étudiants, organisions une soirée polonaise, nous dansions des danses traditionnelles polonaises et nous empruntions leurs costumes. Je leur ai dit à l’époque « Je viendrai voir ce que vous faites ». Mais ils ont insisté et j’ai fini par m’inscrire au groupe. C’est comme ça que j’ai commencé à me faire des contacts. J’ai reçu une bourse pour la Pologne de 1975 à 1976, à l’Université Catholique de Lublin. J’ai découvert divers milieux polonais. C’est là que j’ai collaboré avec les prêtres qui se sont succédés. Nous avons construit un centre catholique polonais. Ou plutôt, nous l’avons fondé : il y avait déjà une salle, mais le prêtre a construit une chapelle, il a tout construit. Une salle polyvalente et une maison pour le prêtre ont été créées. Ensuite, quelqu’un m’a proposé d’agir dans l’Organisation des Maris Catholiques. De cette façon, j’ai commencé à agir ici et là, et à la fin, quand le Conseil de la Polonia Belge a été créé, le Consul Général en exercice à l’époque a invité diverses personnes actives pour une réunion. C’était en 1993. C’est là que Leon Brzezina m’a dit que ce serait bien si j’en faisais partie. Je n’avais pas été invité, mais il m’a promis d’y remédier. Plus tard, le Consul Général m’a téléphoné pour me dire que le Recteur m’avait recommandé et qu’il m’invitait. C’était la première réunion au cours de laquelle a été créé la commission électorale pour organiser les élections auprès de la Polonia. Le Conseil de la Polonia et la Commission Statutaire existaient déjà. Je faisais partie des deux commissions. Actuellement, je ne suis plus actif sur place. Quand on veut faire du bon travail dans une organisation comme dans le Conseil de la Polonia, il faut choisir. Parce qu’être secrétaire ici, cela demande le plus grand engagement, et moi, je travaille encore. J’ai toujours de bons contacts, mais puisque j’agis depuis tant d’années, j’avais aussi de très nombreux bons contacts sur le terrain. Je connais des gens à Breme, en Wallonie, partout. Mais c’est comme ça que tout a commencé. Et aujourd’hui je suis dans le Conseil de la Polonia qui existe depuis 20 ans. 
 
 
Rédaction du texte : Cécile Bocianowski
Traduction : Cécile Bocianowski